19 septembre 2023

Parler de son endométriose, ça fait du bien

Parler de son endométriose, ça fait du bien

L’endométriose, un mal imaginaire? Absolument pas! Mais un suivi chez un(e) psy/sexologue permet de parler de sa maladie et de ses émotions. De quoi faire du bien à l’âme, mais aussi au corps!

L’endométriose, un mal imaginaire? Absolument pas! Mais un suivi chez un(e) psy/sexologue permet de parler de sa maladie et de ses émotions. De quoi faire du bien à l’âme, mais aussi au corps!

Les femmes atteintes d’endométriose doivent souvent affronter une très longue errance médicale (on parle en moyenne de 7,8 ou même 10 ans) avant qu’un diagnostic ne soit enfin posé. Tout ce temps, elles endurent la douleur, mais aussi parfois le jugement, voire le dédain, des proches et du corps médical. Lorsqu’il tombe, le diagnostic amène son lot d’émotions et de questions, elles aussi difficiles à gérer. "Entre le soulagement de savoir qu’elles ne sont pas juste "douillettes" face à des douleurs menstruelles soi-disant "normales et inévitables", la colère de ne pas avoir été entendues ou leurs inquiétudes sur l’évolution de la maladie et son impact sur le couple et la fertilité, la marmite est prête à déborder", explique Laura van der Hoeden, pyschologue clinicienne et sexologue formée en hypnose PTR.

Apprendre à gérer la douleur

"La douleur est une notion très subjective, poursuit Laura van der Hoeden. Mais les chamboulements émotionnels, le stress ou la colère sont des facteurs qui peuvent lourdement l’impacter, en contractant le corps." Pour gérer ce trop-plein d’émotions, bénéficier d’un accompagnement par un(e) psychologue peut être pour certaines un réel atout. "Une thérapie ne permettra pas de guérir l’endométriose, mais elle aidera à la soulager, en apprenant à accepter et comprendre la maladie, mais aussi à gérer la souffrance physique et mentale, par exemple par des exercices de respiration ou de l’hypnose." Une thérapie n’est donc pas une solution miracle, mais en envisageant les choses de manière plus sereine, en mettant des mots sur les maux et en respirant mieux, les crises douloureuses peuvent être plus supportables, jusqu’à limiter la prise d’analgésiques chez certaines. C’est déjà pas mal… et ce n’est pas tout! 

La douleur est une notion très subjective. Mais les chamboulements émotionnels, le stress ou la colère sont des facteurs qui peuvent lourdement l’impacter.

Parlons sexualité

Si la parole autour de l’endométriose se libère, les difficultés qu’elle génère au sein du couple restent encore peu abordées. D’où l’intérêt de consulter, seule ou en couple, un(e) pyschologue/sexologue. Le feeling a ici toute son importance. "Pour parler sans tabou, il faut se sentir à l’aise et ne pas hésiter à changer de praticien si ça ne colle pas!" confie Laura van der Hoeden. A la clé, une sexualité plus épanouie, car moins associée à la douleur, grâce entre autres à de nouvelles positions ou à des jeux sensuels qui n’incluent pas la pénétration. L’éventail est large! Pour avoir toutes les cartes en main, la psychologue et sexologue, spécialisée en douleurs chroniques, recommande de ne pas bouder les séances de kiné périnéale: "quand on sait qu’elles contribuent à détendre le périnée, et donc à limiter les douleurs lors des rapports sexuels, elles deviennent moins rébarbatives!"

Un rendez-vous en plus pour une charge en moins

Les consultations gynéco, kiné, nutritionniste (car oui, certains aliments peuvent déclencher des crises douloureuses)… et en plus psy/sexo, ça commence à faire beaucoup? Tout dépend! Si certaines gèrent leur maladie en se confiant à des proches ou à d’autres femmes atteintes d’endométriose (via par exemple l’association de patients Toi mon endo), d’autres ont besoin d’un espace neutre, où se décharger émotionnellement sans froisser personne. La thérapie ne doit pas forcément être lourde, ni en termes de temps (les séances peuvent s’espacer au gré des besoins), ni en termes d’argent (les tarifs des psys dit "de première ligne" varient entre 4 et 11 euros, la 1re séance étant offerte).  Comme le rappelle Laura van der Hoeden, les mutuelles proposent généralement un remboursement pour minimum 8 séances par an. "Et avec ces 8 séances, on arrive déjà à mettre en place certaines bases!".

Les femmes atteintes d’endométriose doivent souvent affronter une très longue errance médicale (on parle en moyenne de 7,8 ou même 10 ans) avant qu’un diagnostic ne soit enfin posé. Tout ce temps, elles endurent la douleur, mais aussi parfois le jugement, voire le dédain, des proches et du corps médical. Lorsqu’il tombe, le diagnostic amène son lot d’émotions et de questions, elles aussi difficiles à gérer. "Entre le soulagement de savoir qu’elles ne sont pas juste "douillettes" face à des douleurs menstruelles soi-disant "normales et inévitables", la colère de ne pas avoir été entendues ou leurs inquiétudes sur l’évolution de la maladie et son impact sur le couple et la fertilité, la marmite est prête à déborder", explique Laura van der Hoeden, pyschologue clinicienne et sexologue formée en hypnose PTR.

Apprendre à gérer la douleur

"La douleur est une notion très subjective, poursuit Laura van der Hoeden. Mais les chamboulements émotionnels, le stress ou la colère sont des facteurs qui peuvent lourdement l’impacter, en contractant le corps." Pour gérer ce trop-plein d’émotions, bénéficier d’un accompagnement par un(e) psychologue peut être pour certaines un réel atout. "Une thérapie ne permettra pas de guérir l’endométriose, mais elle aidera à la soulager, en apprenant à accepter et comprendre la maladie, mais aussi à gérer la souffrance physique et mentale, par exemple par des exercices de respiration ou de l’hypnose." Une thérapie n’est donc pas une solution miracle, mais en envisageant les choses de manière plus sereine, en mettant des mots sur les maux et en respirant mieux, les crises douloureuses peuvent être plus supportables, jusqu’à limiter la prise d’analgésiques chez certaines. C’est déjà pas mal… et ce n’est pas tout! 

La douleur est une notion très subjective. Mais les chamboulements émotionnels, le stress ou la colère sont des facteurs qui peuvent lourdement l’impacter.

Parlons sexualité

Si la parole autour de l’endométriose se libère, les difficultés qu’elle génère au sein du couple restent encore peu abordées. D’où l’intérêt de consulter, seule ou en couple, un(e) pyschologue/sexologue. Le feeling a ici toute son importance. "Pour parler sans tabou, il faut se sentir à l’aise et ne pas hésiter à changer de praticien si ça ne colle pas!" confie Laura van der Hoeden. A la clé, une sexualité plus épanouie, car moins associée à la douleur, grâce entre autres à de nouvelles positions ou à des jeux sensuels qui n’incluent pas la pénétration. L’éventail est large! Pour avoir toutes les cartes en main, la psychologue et sexologue, spécialisée en douleurs chroniques, recommande de ne pas bouder les séances de kiné périnéale: "quand on sait qu’elles contribuent à détendre le périnée, et donc à limiter les douleurs lors des rapports sexuels, elles deviennent moins rébarbatives!"

Un rendez-vous en plus pour une charge en moins

Les consultations gynéco, kiné, nutritionniste (car oui, certains aliments peuvent déclencher des crises douloureuses)… et en plus psy/sexo, ça commence à faire beaucoup? Tout dépend! Si certaines gèrent leur maladie en se confiant à des proches ou à d’autres femmes atteintes d’endométriose (via par exemple l’association de patients Toi mon endo), d’autres ont besoin d’un espace neutre, où se décharger émotionnellement sans froisser personne. La thérapie ne doit pas forcément être lourde, ni en termes de temps (les séances peuvent s’espacer au gré des besoins), ni en termes d’argent (les tarifs des psys dit "de première ligne" varient entre 4 et 11 euros, la 1re séance étant offerte).  Comme le rappelle Laura van der Hoeden, les mutuelles proposent généralement un remboursement pour minimum 8 séances par an. "Et avec ces 8 séances, on arrive déjà à mettre en place certaines bases!".


Dernière mise à jour le  03/10/2023

© APB 2024 Editeur Responsable: Nicolas Echement

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