Bien vivre cette étape charnière qu'est la ménopause, c’est tout à fait possible. Alors pourquoi ne pas en profiter pour prendre de nouvelles bonnes habitudes « santé », afin de rester longtemps en pleine forme?
Quand parle-t-on de ménopause?
On dit d’une femme qu’elle est ménopausée lorsqu’elle n’a plus ses règles depuis plus d’un an. Ce processus prend du temps. Quelques années avant l’arrêt définitif de l’ovulation, les ovaires commencent à produire progressivement moins d’œstradiol et de progestérone, les hormones sexuelles responsables de l’ovulation. Les règles s’espacent, avant de disparaître, autour de 50 ans. A quel âge précisément? Impossible de le déterminer! Cela dépendra de chaque femme, en fonction de ses facteurs héréditaires, entre autres. Pour certaines, ce sera vers 45 ans et d’autres, 55 ans. On parle de "ménopause précoce" lorsqu’elle survient avant 45 ans et de "ménopause tardive" après 55 ans. Un doute? Vérifiez avec votre médecin si un bilan hormonal est nécessaire.
Des symptômes dès la périménopause
Les premiers symptômes apparaissent pendant cette période de transition durant laquelle les ovaires réduisent la production d’hormones sexuelles, et qu’on appelle périménopause. Ils peuvent donc se manifester de 2 à 5 ans avant la ménopause à proprement parler.
La liste des symptômes est longue. Le premier, et le plus visible, est naturellement l’allongement des périodes entre les règles ; puis l’absence de menstruations. Citons aussi la prise de poids, l’irritabilité, la sécheresse vaginale et celle de la peau et des cheveux, les troubles urinaires (infections, incontinence…), la baisse de la libido, les maux de tête, les troubles du sommeil… sans oublier les fameuses "bouffées de chaleur". Cette sensation de chaleur soudaine et intense au niveau du visage, du cou et de la poitrine, dure généralement de 30 secondes à 2 minutes, mais peut être plus longue chez certaines. Les bouffées de chaleur peuvent se multiplier tout au long de la journée et s’avérer très incommodantes si elles surviennent en pleine réunion professionnelle par exemple, ou si elles s’accompagnent de sueurs nocturnes et qu’elles troublent le sommeil.
Que faire dans un premier temps?
Le tableau semble noir? Rassurez-vous! A chaque problème, sa solution, pas forcément médicamenteuse, d’ailleurs! De plus, n’oubliez pas qu’on peut tout à fait traverser ce cap sans cocher toutes les cases de ces désagréments. Leur présence et leur intensité sont en effet très variables d’une femme à l’autre.
Pour de nombreux symptômes, des changements dans vos habitudes de vie peuvent suffire, ou du moins vous aider. Pour vous aider à supporter les bouffées de chaleur, pensez par exemple à porter des couches de vêtements faciles à retirer, à avoir à portée de main un brumisateur ou à dormir avec la fenêtre ouverte et pour les diminuer, à éviter la consommation d’alcool, de tabac, de boissons excitantes et de plats épicés.
En apprenant à vous relaxer (yoga, sophrologie, méditation…), votre humeur sera plus légère, et cela aura un impact positif pour votre sommeil. Idem si vous pratiquez une activité physique régulière, que vous aimez : votre humeur, votre balance, votre sommeil et vos articulations ne s’en porteront que mieux. Pensez à hydrater et nourrir votre peau et vos cheveux : prenez quelques minutes pour vous chouchouter avec une crème adaptée à votre type de peau, ou un soin capillaire! Quant à la sécheresse vaginale, elle ne sera plus qu’un mauvais souvenir grâce aux lubrifiants. De quoi rebooster votre libido! Pensez aussi à renforcer votre périnée, avec des exercices simples, quelques minutes par jour, pour diminuer le risque de fuites urinaires.
Et si ça ne va pas mieux?
Les symptômes de votre (péri)ménopause vous incommodent sérieusement ou vous courez un risque élevé d’ostéoporose? Dites-vous que ce n’est pas une fatalité ! Après un bilan hormonal, votre médecin peut vous proposer un traitement hormonal de substitution (THS).
Chaque femme étant différente, tant pour ses antécédents que dans l’intensité de ses symptômes, la décision d’entamer un THS se prendra avec votre médecin ou gynécologue après avoir sérieusement pesé le pour et le contre. Ce traitement est par exemple contre-indiqué si vous avez eu un cancer du sein ou si vous avez des antécédents thrombo-emboliques. Mais des alternatives existent! Votre médecin veillera à vous proposer le traitement sous la forme la mieux adaptée à votre situation et le réévaluera régulièrement.
Quid des compléments alimentaires et des produits naturels?
Soja, trèfle rouge, actée à grappes noires, igname, gelée royale, DHEA, vitamine E… de nombreux produits sont proposés pour leurs effets sur les symptômes de la (péri)ménopause. Mais comme les traitements hormonaux, ils ne doivent pas être pris à la légère ! La plupart de leurs bienfaits n’ont pas été prouvés par des études rigoureuses. Et certains (soja, DHEA…) ont les mêmes contre-indications qu’un THS. Un bon conseil: ne prenez un complément alimentaire que sur le conseil de votre médecin ou de votre pharmacien!
Des complications éventuelles?
La (péri)ménopause n’est pas une maladie, mais un phénomène tout à fait naturel. Cependant, les changements hormonaux auxquels elle est associée ont un impact à long terme sur les os et le système cardiovasculaire, avec un risque d’ostéoporose ou de maladies cardiovasculaires par exemple. A surveiller! Mais là non plus, ne vous inquiétez pas : avec un bon suivi, vous limiterez considérablement les risques.
Vivez pleinement cette nouvelle étape!
En conclusion, pour vivre sereinement cette nouvelle tranche de votre vie, abordez-la avec confiance et croquez la vie à pleines dents! Profitez-en pour adopter de nouvelles habitudes (saines) et pour pratiquer des activités qui vous font du bien! Dorlotez-vous, prenez (enfin) du temps pour vous et surtout, ne "subissez" pas les symptômes qui vous accablent : parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien(ne), qui vous orienteront vers les bons traitements, pour repartir de plus belle!
Bien vivre cette étape charnière qu'est la ménopause, c’est tout à fait possible. Alors pourquoi ne pas en profiter pour prendre de nouvelles bonnes habitudes « santé », afin de rester longtemps en pleine forme?
Quand parle-t-on de ménopause?
On dit d’une femme qu’elle est ménopausée lorsqu’elle n’a plus ses règles depuis plus d’un an. Ce processus prend du temps. Quelques années avant l’arrêt définitif de l’ovulation, les ovaires commencent à produire progressivement moins d’œstradiol et de progestérone, les hormones sexuelles responsables de l’ovulation. Les règles s’espacent, avant de disparaître, autour de 50 ans. A quel âge précisément? Impossible de le déterminer! Cela dépendra de chaque femme, en fonction de ses facteurs héréditaires, entre autres. Pour certaines, ce sera vers 45 ans et d’autres, 55 ans. On parle de "ménopause précoce" lorsqu’elle survient avant 45 ans et de "ménopause tardive" après 55 ans. Un doute? Vérifiez avec votre médecin si un bilan hormonal est nécessaire.
Des symptômes dès la périménopause
Les premiers symptômes apparaissent pendant cette période de transition durant laquelle les ovaires réduisent la production d’hormones sexuelles, et qu’on appelle périménopause. Ils peuvent donc se manifester de 2 à 5 ans avant la ménopause à proprement parler.
La liste des symptômes est longue. Le premier, et le plus visible, est naturellement l’allongement des périodes entre les règles ; puis l’absence de menstruations. Citons aussi la prise de poids, l’irritabilité, la sécheresse vaginale et celle de la peau et des cheveux, les troubles urinaires (infections, incontinence…), la baisse de la libido, les maux de tête, les troubles du sommeil… sans oublier les fameuses "bouffées de chaleur". Cette sensation de chaleur soudaine et intense au niveau du visage, du cou et de la poitrine, dure généralement de 30 secondes à 2 minutes, mais peut être plus longue chez certaines. Les bouffées de chaleur peuvent se multiplier tout au long de la journée et s’avérer très incommodantes si elles surviennent en pleine réunion professionnelle par exemple, ou si elles s’accompagnent de sueurs nocturnes et qu’elles troublent le sommeil.
Que faire dans un premier temps?
Le tableau semble noir? Rassurez-vous! A chaque problème, sa solution, pas forcément médicamenteuse, d’ailleurs! De plus, n’oubliez pas qu’on peut tout à fait traverser ce cap sans cocher toutes les cases de ces désagréments. Leur présence et leur intensité sont en effet très variables d’une femme à l’autre.
Pour de nombreux symptômes, des changements dans vos habitudes de vie peuvent suffire, ou du moins vous aider. Pour vous aider à supporter les bouffées de chaleur, pensez par exemple à porter des couches de vêtements faciles à retirer, à avoir à portée de main un brumisateur ou à dormir avec la fenêtre ouverte et pour les diminuer, à éviter la consommation d’alcool, de tabac, de boissons excitantes et de plats épicés.
En apprenant à vous relaxer (yoga, sophrologie, méditation…), votre humeur sera plus légère, et cela aura un impact positif pour votre sommeil. Idem si vous pratiquez une activité physique régulière, que vous aimez : votre humeur, votre balance, votre sommeil et vos articulations ne s’en porteront que mieux. Pensez à hydrater et nourrir votre peau et vos cheveux : prenez quelques minutes pour vous chouchouter avec une crème adaptée à votre type de peau, ou un soin capillaire! Quant à la sécheresse vaginale, elle ne sera plus qu’un mauvais souvenir grâce aux lubrifiants. De quoi rebooster votre libido! Pensez aussi à renforcer votre périnée, avec des exercices simples, quelques minutes par jour, pour diminuer le risque de fuites urinaires.
Et si ça ne va pas mieux?
Les symptômes de votre (péri)ménopause vous incommodent sérieusement ou vous courez un risque élevé d’ostéoporose? Dites-vous que ce n’est pas une fatalité ! Après un bilan hormonal, votre médecin peut vous proposer un traitement hormonal de substitution (THS).
Chaque femme étant différente, tant pour ses antécédents que dans l’intensité de ses symptômes, la décision d’entamer un THS se prendra avec votre médecin ou gynécologue après avoir sérieusement pesé le pour et le contre. Ce traitement est par exemple contre-indiqué si vous avez eu un cancer du sein ou si vous avez des antécédents thrombo-emboliques. Mais des alternatives existent! Votre médecin veillera à vous proposer le traitement sous la forme la mieux adaptée à votre situation et le réévaluera régulièrement.
Quid des compléments alimentaires et des produits naturels?
Soja, trèfle rouge, actée à grappes noires, igname, gelée royale, DHEA, vitamine E… de nombreux produits sont proposés pour leurs effets sur les symptômes de la (péri)ménopause. Mais comme les traitements hormonaux, ils ne doivent pas être pris à la légère ! La plupart de leurs bienfaits n’ont pas été prouvés par des études rigoureuses. Et certains (soja, DHEA…) ont les mêmes contre-indications qu’un THS. Un bon conseil: ne prenez un complément alimentaire que sur le conseil de votre médecin ou de votre pharmacien!
Des complications éventuelles?
La (péri)ménopause n’est pas une maladie, mais un phénomène tout à fait naturel. Cependant, les changements hormonaux auxquels elle est associée ont un impact à long terme sur les os et le système cardiovasculaire, avec un risque d’ostéoporose ou de maladies cardiovasculaires par exemple. A surveiller! Mais là non plus, ne vous inquiétez pas : avec un bon suivi, vous limiterez considérablement les risques.
Vivez pleinement cette nouvelle étape!
En conclusion, pour vivre sereinement cette nouvelle tranche de votre vie, abordez-la avec confiance et croquez la vie à pleines dents! Profitez-en pour adopter de nouvelles habitudes (saines) et pour pratiquer des activités qui vous font du bien! Dorlotez-vous, prenez (enfin) du temps pour vous et surtout, ne "subissez" pas les symptômes qui vous accablent : parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien(ne), qui vous orienteront vers les bons traitements, pour repartir de plus belle!
Dernière mise à jour le 21/03/2023
© APB 2024 Editeur Responsable: Nicolas Echement
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